LA SQRP | Vox pop : mon examen d’agrément

Propos recueillis par Roxanne Boucher, réd. a.

Pour obtenir le titre de réd. a., il faut soumettre un dossier de candidature et réussir l’examen d’agrément. L’épreuve de trois heures n’est pas toujours facile… Il faut réaliser un mandat rédactionnel similaire à ceux de la vie professionnelle courante, à partir d’un dossier contenant divers documents de référence remis sur place. Nous avons demandé à quatre rédacteurs agréés de nous parler de leur expérience. Voici les résultats de notre vox pop!

1. Quel était le sujet de l’examen?

Janis Locas, réd. a., cohorte 2016 : Les frais accessoires facturés par les médecins spécialistes. On devait faire une lettre d’opinion.
Louis Philippe Vézina, réd. a., cohorte 2014 : Les villes à échelle humaine. Il fallait produire une allocution pour un représentant de la Ville de Montréal si je me souviens bien.
Josée Boudreau, réd. a., cohorte 2008 : Un message corporatif portant sur le développement économique signé par une organisation œuvrant dans une petite municipalité.
Charles Girard, réd. a., cohorte 1998 : Un dépliant publicitaire présentant un produit de services financiers.

2. En sortant, pensiez-vous avoir réussi?

J. L. : Non, car j’avais repris les arguments surtout d’un document, alors qu’on en avait reçu une tonne.
L. P. V. : J’étais essoufflé, mais plutôt satisfait de moi-même et en confiance.
J. B. : J’avais confiance, car il s’agit d’un type de mandat que je dois relever souvent. La documentation fournie était vague et complexe à souhait, exactement le même matériau qui fait mon quotidien de rédactrice et de chargée de communications.
C. G. : Mon instinct me disait que je m’étais bien tiré d’affaire.

3. Qu’avez-vous trouvé le plus difficile?

J. L. : Ne pas travailler dans mon environnement naturel, sur mon ordinateur. Et il faisait très froid dans le local!
L. P. V. : D’entendre pratiquement tous mes voisins de salle d’examen se mettre à pianoter dix minutes après le début, alors que j’ai mis une bonne heure et demie à m’immerger dans la documentation et à structurer ma pensée avant de me joindre au concert.
J. B. : Bien gérer la période de temps allouée pour lire la documentation, en tirer des exemples pertinents, rédiger un premier jet et le réviser, le tout en percevant le stress des autres candidats et les bruits ambiants.
C. G. : La gestion du temps pour produire un bon texte.

4. Avez-vous fait une gaffe ou une faute idiote?

J. L. : Oui! J’ai écrit « le patients » dans le premier paragraphe. Quelle horreur!
L. P. V. : Sûrement! Vu le temps octroyé, la masse d’information à mouliner et le produit à livrer, dur de réussir sur toute la ligne. Je pense que l’objectif de l’examen n’est pas de tester l’infaillibilité rédactionnelle.
J. B. : Si je l’ai fait, je ne l’ai pas réalisé! Toutefois, à titre de responsable de l’examen d’agrément entre 2010 et 2014, j’ai vu beaucoup de candidats en faire dans l’énervement causé par le processus.
C. G. : Pas à ma connaissance…

5. Comment vous sentez-vous depuis que vous avez le titre de réd. a.?

J. L. : C’est une corde de plus à mon arc. Et quand j’embauche des pigistes, il est certain que leur titre de réd. a. me met tout de suite en confiance, ne serait-ce que parce qu’elles ont réussi ce super examen!
L. P. V. : Plutôt bien, j’ai l’impression qu’on a validé une partie de mes compétences. Cela donne confiance. Il reste que c’est une étape et qu’il y a bien des apprentissages qui se font au cours des chantiers rédactionnels.
J. B. : Cela a facilité grandement mes contacts avec mes clients internes dans l’organisation où je travaille. Ils font appel à mes services et me remercient avec sincérité. Mon rôle est maintenant compris, accepté et valorisé!
C. G. : Je suis fier d’être reconnu comme langagier agréé. Fini le sentiment d’imposteur et le syndrome du travail dans l’ombre!

En prime : le récit de Patricia Kerouak

Quand on demande à une conteuse comme Patricia Kérouak de nous parler de son examen d’agrément, on reçoit un superbe récit comme réponse. À lire ici!

 


Roxanne Boucher est conceptrice-rédactrice. Membre du conseil d’administration de la SQRP de 2014 à 2017, elle agit encore comme édimestre pour notre association. Elle travaille comme rédactrice dans le milieu publicitaire et pour quelques entreprises. Elle se spécialise aussi en adaptation publicitaire.