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Décrochez vos lettres de noblesse
grâce au titre de « rédacteur agréé »

Pour des communicateurs, devenir membres agréés de la Société québécoise de la rédaction professionnelle (SQRP)  témoigne de leur professionnalisme. Porter le titre de « rédacteur agréé » (réd.a.), c’est prouver à ses clients, à ses patrons, à ses collègues et à ses pairs la solidité de son expérience et de ses compétences. C’est également un gage de qualité de plus en plus apprécié par les entreprises et les organisations.

Être membre agréé de la SQRP constitue également une excellente façon de développer ses affaires : pour trouver un nouvel emploi ou dénicher de nouveaux mandats, l’association est une source inestimable d’informations et de contacts.

Afin d’obtenir le privilège de porter le titre de rédacteur agréé, le candidat ou la candidate doit réussir le processus d’agrément de la SQRP. Pour ce faire, il ou elle doit d’abord présenter un dossier de candidature, puis réussir l’examen d’agrément tenu une fois par année.

Dates importantes

  • Lundi 25 novembre 2019, à 18 h
    Soirée d’information sur le processus d’agrément, au Centre Saint-Pierre, à Montréal.
    Pour vous y inscrire : agrement@sqrp.org.
  • Lundi 27 janvier 2020
    Date limite pour l’envoi de votre dossier de candidature.
  • Samedi 15 février 2020, 13 h
    Examen d’agrément, à Montréal. Cette épreuve de trois heures recrée une situation courante en rédaction professionnelle et se fait sur ordinateur.

Pour en savoir plus

Comment devenir un membre agréé

L’examen d’agrément

Foire aux questions

 

Pour toute question : agrement@sqrp.org

Par Sandra Cusson, M. Ps., réd. a.

On a beau savoir que les moments forts alternant avec les périodes creuses font partie intégrante de la vie du travailleur autonome; on a beau avoir fait ce qu’il faut afin de se doter d’un réseau de collègues sur lesquels on pourra compter en cas de débordement et que l’on aidera avec plaisir dès que l’occasion se présentera; la nature humaine étant ce qu’elle est, bien peu d’entre nous pourraient, sans mentir, affirmer être tout à fait imperméables aux dents de scie qui caractérisent la vie du travailleur à la pige.

Les différents visages de l’inconfort

Selon la situation et le tempérament de chacun, l’inconfort peut se situer à divers plans : la crainte de ne pas avoir assez de revenus, une image de soi qui peut se ternir lorsque les mandats tardent à entrer, parfois la présence d’un certain sentiment d’incompétence, voire de rejet… ou un peu de tous ces ingrédients mélangés!

Éviter les attentes irréalistes

Dans un premier temps, il faut doser ses attentes.  Les attentes créent de l’anxiété, en particulier lorsqu’elles sont irréalistes!  Et s’attendre à de beaux mandats qui se succéderont avec régularité et à long terme, c’est bien sûr irréaliste pour un travailleur à la pige.  Pour s’aider, on peut adopter une vision « probabiliste » de la vie, cette dernière étant une chose fondamentalement incertaine…

Quelques exercices tirés de la psychologie

Dans les faits, faire l’exercice de passer en revue les dix dernières années de sa vie est un excellent moyen de réaliser que rien n’est sûr, qu’à peu près rien n’est permanent et que les bonnes et les mauvaises surprises surviennent généralement lorsque… l’on ne s’y attend pas!

Un autre exercice pouvant parfois s’avérer fort bénéfique : évaluer sa propre situation sur une échelle de 1 à 10, puis la comparer à celle du voisin… Qui a dit que lorsqu’on se compare, on se console, déjà?

Demeurer occupé!

Une deuxième catégorie de moyens de préserver l’intégrité de son moral consiste à s’assurer de demeurer raisonnablement occupé. Pour certains, accomplir des tâches utiles mais que l’on remettait à plus tard (laver les fenêtres, par exemple), aura un effet bœuf sur le moral. Pour d’autres, le fait de consacrer quelques heures par jour à développer ses compétences professionnelles (via des lectures, des apprentissages ou du bénévolat, par exemple) ou à poser des gestes concrets en vue de développer de futures affaires sera la voie royale afin de se redonner du pep! La clé est de faire des essais, d’observer ses propres réactions et de choisir ce qui nous fait davantage de bien.

Se bâtir un coussin financier

Je ne saurais terminer sans un mot sur l’importance de se constituer et de conserver un coussin financier qui enlève beaucoup de stress sur nos épaules.  Pour ma part, j’ai depuis longtemps adopté la simplicité volontaire (Serge Mongeau et le Réseau québécois pour la simplicité volontaire, ça vous rappelle quelque chose?) et peu importe que je sois « entre deux mandats » ou que je décroche un contrat payant, mon mode de vie de change pas; il demeure en-dessous de mes moyens!

 


Sandra Cusson est psychologue organisationnelle et rédactrice agréée de la SQRP.  Possédant de nombreuses années d’expérience dans les domaines de la consultation, de la recherche et du développement de contenus, elle offre maintenant ses services en tant que rédactrice à la pige.

www.sandracusson.com

Par Sandra Cusson, M. Ps., réd. a.

À la fin des années 60, le psychologue du travail Frederick Herzberg, surtout connu pour ses écrits sur l’enrichissement des tâches pour les travailleurs, élaborait une théorie suggérant que la satisfaction et l’insatisfaction au travail étaient deux concepts liés à des éléments distincts. Ainsi, la satisfaction au travail serait liée à des facteurs comme la qualité du travail, la reconnaissance reçue, le sentiment d’accomplissement, les responsabilités, les possibilités d’avancement et de croissance personnelle.  D’autre part, l’insatisfaction serait plutôt liée à ce que l’on nomme des facteurs « d’hygiène », c’est-à-dire les conditions de travail, les politiques organisationnelles, la supervision reçue, le salaire, le statut et la sécurité d’emploi.

Paradoxalement, un individu peut donc se trouver à la fois très satisfait et très insatisfait dans son travail!

Certaines caractéristiques propres aux travailleurs autonomes

Le choix de travailler à son propre compte est souvent lié à certaines caractéristiques personnelles comme un fort besoin d’accomplissement et une propension à travailler fort afin de produire de la qualité avec un minimum de supervision.  Ce qui revient à dire que a plupart des pigistes sont assez bons pour s’occuper de la première catégorie de facteurs, soit ceux qui sont liés à la satisfaction – croissance personnelle, responsabilités, accent sur la qualité, etc.

Pour beaucoup de travailleurs à la pige, les défis se situeront plutôt du côté des facteurs d’hygiène, puisqu’ils ne possèdent généralement ni sécurité d’emploi, ni garantie de salaire, stabilité des conditions de travail, du statut, etc.  D’où l’importance de ne pas négliger ce type de facteurs et de voir à ce que ses propres besoins de base soient satisfaits.

À chacun de voir à ses propres besoins

Bien sûr, le degré de tolérance varie d’un individu à l’autre mais rares sont les individus qui peuvent se passer totalement de collègues de travail ou d’un certain niveau de sécurité financière.  Et puisqu’aucun employeur ne viendra prendre en charge les besoins du pigiste, c’est donc à l’individu d’investir dans ce type de facteurs, au même titre qu’il consacre des efforts à maintenir à jour ses compétences professionnelles, par exemple.

Prendre soin de ses besoins de base, ça peut vouloir dire de se bâtir un réseau de contacts professionnels incluant non seulement des clients mais aussi des collègues avec qui l’on pourra échanger.  Certains verront aussi la nécessité de se donner un cadre physique de travail, comme l’aménagement d’un bureau ou autre espace réservé aux activités professionnelles ou encore, de s’imposer un horaire de travail régulier et bien délimité dans le temps.  Ça peut aussi vouloir dire accepter de vivre un peu en dessous de ses moyens,  afin de s’assurer de disposer d’un coussin financier.  Il n’existe bien sûr pas de formule idéale mais prendre le temps d’identifier l’ensemble de ses besoins et travailler à trouver des moyens d’y répondre de manière adéquate est un exercice essentiel, qui peut s’avérer fort payant à long terme.  Et puisque nos besoins peuvent évoluer avec le temps, c’est sans doute une bonne idée de refaire cet exercice à intervalles réguliers.

 


Sandra Cusson est psychologue organisationnelle et rédactrice agréée de la SQRP.  Possédant de nombreuses années d’expérience dans les domaines de la consultation, de la recherche et du développement de contenus, elle offre maintenant ses services en tant que rédactrice à la pige.

www.sandracusson.com

Par Sandra Cusson, M. Ps., réd. a.

Soyons honnêtes : personne n’aime recevoir de critiques, si bienveillantes et constructives soient-elles…  Une critique, même sollicitée, même amenée de manière diplomatique, n’en constitue pas moins une atteinte à l’égo.  Et pourtant!  Il suffit de se rappeler les premières versions de nos propres « chefs-d’œuvre » ou encore, de jeter un coup d’œil aux versions antérieures d’une plateforme comme Facebook, par exemple, pour se rendre compte du chemin parcouru!  Une idée géniale n’était sans doute pas si géniale au départ et il a fallu bien des ajustements et des recommencements avant d’en arriver à ces succès fulgurants qui suscitent l’admiration.

Des émotions tout à fait normales

S’il est relativement aisé de comprendre le bien fondé de la critique et la nécessité du travail d’amélioration et de peaufinage, il est pratiquement impossible de supprimer l’émotion ressentie lorsque l’on voit la belle production dont on est si fier ne récolter que des commentaires mitigés…

L’importance de la pratique

C’est ici qu’entrent en jeu certaines habiletés personnelles, lesquelles peuvent toutes – fort heureusement – être développées.  Prenons par exemple une qualité que l’on nomme la maîtrise de soi; il ne s’agit pas d’un atout inné, que l’on possède ou que l’on ne possède pas, mais bien d’une habileté qui se développe avec la pratique, comme tout le reste.  Vous me voyez venir?  Plus l’on s’expose à la critique, plus on la recherche, plus ce sera aisé d’y réagir adéquatement.

Pour tirer le maximum d’une critique, n’hésitons pas à aller chercher des précisions. Par exemple : « D’accord. Quels sont les éléments qui selon vous, mériteraient d’être changés? » En incitant l’autre à s’expliquer, on obtient un double bénéfice; on s’assure d’abord que la critique repose sur quelque chose de tangible et surtout, on ramène l’interaction à un mode d’échange (on ne se contente pas de recevoir le commentaire) ce qui permettra d’aller chercher davantage d’information utile.

Confronter ses idées irréalistes

Parfois, la réception de notre travail est vraiment difficile et l’on peut commencer à sentir son estime de soi dangereusement menacée.  La technique de la confrontation des idées irréalistes est une méthode ayant fait ses preuves; c’est sans doute celle qui est la plus fréquemment conseillée par les psychothérapeutes.  En gros, il s’agit de confronter certaines idées qui nous viennent spontanément à l’esprit mais qui, lorsque l’on s’attarde un peu à les reconsidérer, peuvent s’avérer tout à fait exagérées ou non conformes à la réalité.  Voici quelques idées irréalistes très fréquentes : « Je dois réussir et obtenir l’approbation des autres »; « Ce qui m’arrive est affreux et je ne peux pas le tolérer »; « Cette erreur que j’ai commise prouve que je suis nul »; « Le monde est méchant et hostile »; etc.

Se mettre à l’écoute de son discours intérieur, en prendre conscience et faire volontairement l’effort de remplacer les affirmations extrêmes par des énoncés davantage conformes à la réalité, voilà qui aide beaucoup à prendre du recul et à remettre les choses dans leur juste perspective.  On sera alors mieux disposé à réagir de façon neutre et à viser les avantages à long terme de la situation présente.

 


Sandra Cusson est psychologue organisationnelle et rédactrice agréée de la SQRP.  Possédant de nombreuses années d’expérience dans les domaines de la consultation, de la recherche et du développement de contenus, elle offre maintenant ses services en tant que rédactrice à la pige.

www.sandracusson.com

Par Roxanne Boucher, réd. a.

Au printemps 2018, le comité d’image de marque, composé de Jean-François Major, Patrick Emiroglou et moi, avons choisi la stratégie de mettre de l’avant le titre de réd. a. dans nos communications. Nous avons créé l’icône réd. a., une certification que les rédacteurs agréés peuvent ajouter à leur carte professionnelle et à leur signature courriel.

SQRP ou SQRP?

L’une des raisons derrière ce choix était le manque de distinction que notre acronyme SQRP offre. Société québécoise de rédaction professionnelle, oui, mais aussi Société québécoise pour la recherche en psychologie. Avec leur .ca, cette organisation est encore le premier résultat Google, mais grâce à de nombreux efforts en référencement lors de la refonte, à une réappropriation de notre présence sur Google Business et malgré l’absence d’un bureau, nous avons réussi à occuper la case à droite, qui nous donne une excellente visibilité.

Agrément devant!

Le réd. a. a une agréable consonance, est non genré, et donne du sérieux à la signature. La notion d’agrément est d’ailleurs utilisée sous sa forme abrégée pour plusieurs autres professions : trad. a. (traducteur agréé), CPA (comptable professionnel agréé), CRHA (conseiller en ressources humaines agréé), etc. Hors agrément, les ingénieurs ont leur ing. et les médecins leur MD… et les relationnistes ont maintenant leur PRP.

SQ(P)RP

Notre société voisine d’une lettre, la SQPRP, a lancé en septembre le titre de PRP pour professionnel des relations publiques. Je leur lève mon chapeau!

Mais je n’ai pas pu m’empêcher de sourire quand je l’ai vue opter pour la même stratégie que nous. Mais attention, le PRP n’est pas agréé. L’agrément en relations publiques (ARP) est décerné par la SCRP (Société canadienne des relations publiques). (Juste au cas où vous trouviez qu’il n’y a pas encore assez d’acronymes dans ce billet.)

Donc, je salue l’initiative de la SQPRP, mais surtout, je profite de l’occasion pour rappeler à nos membres d’être fiers de leur titre et de l’afficher!

Nous avons un guide d’utilisation de l’icône à l’intention des membres agréés. Si vous en êtes un et que vous n’utilisez pas encore votre titre, écrivez-nous à web@sqrp.org pour obtenir votre icône et le guide.

Pas encore réd. a.?

Si la rédaction fait partie de vos activités professionnelles et que vous n’avez pas encore vos « lettres de noblesse », commencez par ici : https://sqrp.org/devenir-membre/devenir-membre-agree/. L’examen d’agrément 2020 sera tenu en février, c’est votre chance!

 


Roxanne Boucher est conceptrice-rédactrice. Membre du conseil d’administration de la SQRP de 2014 à 2017, elle agit encore comme édimestre pour notre association. Elle travaille comme rédactrice dans le milieu publicitaire et pour quelques entreprises. Elle se spécialise aussi en adaptation publicitaire.

Par Line Gosselin, réd. a.

Partenaire de Réviseurs Canada dans l’organisation du premier congrès des langagiers, tenu à Québec le 28 septembre dernier, la SQRP a vu trois de ses membres s’illustrer de belle façon lors de cette journée inspirante. Cet événement rassemblait des professionnels de la rédaction, de la révision et de la traduction, ainsi que des étudiants et des passionnés de la langue. Son titre, prometteur, m’est apparu comme une déclaration formelle : « S’inscrire dans le changement : une profession en prise sur son temps ».

Sandra Gravel, réd. a., idéatrice du congrès

L’idée de tenir un congrès des langagiers en français est celle de notre collègue Sandra Gravel, réd. a. depuis 2012 et conseillère francophone au sein de Réviseurs Canada jusqu’à tout récemment. Après avoir participé à plusieurs congrès nationaux essentiellement en anglais, Sandra a suggéré au conseil d’administration national de l’association d’organiser un événement en français, ce qu’il a accepté unanimement.

Le congrès s’est tenu à l’Université Laval, entre les murs du Pavillon Louis-Jacques-Casault, ancien Grand Séminaire et lieu empreint d’histoire. Ce bâtiment, aux allures singulières, est la dernière réalisation d’envergure de l’architecte Ernest Cormier.

Le français et la vague numérique : un état des lieux

La journée s’est ouverte sur une table ronde animée par Isabelle Clerc, professeure au Département d’information et de communication et directrice du Département de révision et rédaction professionnelle de l’Université Laval. Intitulé « Écrire correctement en français, est-ce encore nécessaire à l’ère numérique », ce panel réunissait des actrices et acteurs de différents domaines, mais tous soucieux de l’état du français.

Aux côtés de Nathalie Bonsaint, conseillère-linguistique et terminologue à Radio-Canada, de Frédérick Gagné, terminologue expert à l’OQLF, et de Gilles Herman, éditeur et directeur général aux éditions du Septentrion, nos collègues Dominique Bohbot et Josée Boudreau ont discuté de la situation du français dans le contexte du « tsunami » numérique.

Animée par le désir de promouvoir le métier de langagier, Dominique Bohbot, experte-consultante et responsable – formation professionnelle à l’Université de Montréal, a esquissé une cartographie des multiples perspectives. Des conférences au développement des affaires en passant par la veille stratégique et la gestion documentaire, elle a mis en lumière certains champs d’expertise auxquels on pense rarement. Rédactrice agréée depuis 2010, Dominique a d’ailleurs invité les quelque cent personnes participantes à mettre à jour le bilan de leurs compétences de façon régulière, notamment sur LinkedIn. « Il faut briller, mais pas briller par notre absence! », a-t-elle lancé à l’auditoire.

Une invitation à devenir des ambassadrices et ambassadeurs passionnés

Au cours de sa présentation, Dominique nous a aussi conviés à devenir de véritables ambassadeurs des métiers langagiers. Elle-même exerce ce rôle dès que l’occasion se présente. Sa stratégie : prendre la parole devant des professionnels de domaines divers et promouvoir le rôle du langagier dans l’expansion des affaires et la croissance des entreprises. En fin de séance, elle a par ailleurs encouragé la relève à prendre conscience de sa plus-value comme experts.

Josée Boudreau, chargée de communications à la Ville de Montréal et rédactrice agréée depuis 2009, a d’entrée de jeu dressé ce constat : la portion rédaction de son métier s’amenuise peu à peu. De plus, avec l’explosion des réseaux sociaux, elle constate que ses collègues et elle doivent se soucier davantage des statistiques, du taux d’engagement, des mentions « J’aime » sur chaque publication, du choix des émoticônes à adjoindre aux messages, que du message lui-même. Les spécialistes des communications visent plus que jamais le cœur plutôt que le cerveau, selon elle.

Suivant la même ligne de pensée que sa collègue Dominique, Josée nous enjoint à devenir des ambassadrices et ambassadeurs de la langue et à produire, par nos actions, un effet bénéfique sur les autres et leur usage du français. Avec une jolie formule, elle a soutenu que « la langue n’est pas arrivée », puisqu’elle est en constante transformation. Il importe donc, selon ses mots, de « prendre acte de la langue, dont nous ne sommes pas les geôliers », afin « d’être des acteurs du changement et pas seulement des spectateurs ». Véritable actrice de son domaine, Josée fera d’ailleurs paraître un livre, cet automne, qui saura intéresser plusieurs d’entre vous le : Guide impertinent du rédacteur.

Enfin, de l’avis de Josée Boudreau, les contraintes de l’ère numérique peuvent stimuler la créativité. Voilà une façon inspirante d’embrasser les défis liés à la mutation de nos contextes de travail.

Et le volet collaboratif du métier langagier dans tout cela?

Rédactrice passionnée, consultante et auteure en écrits d’affaires, Sandra Gravel a présenté la conférence-atelier « Le langagier-collaborateur : un rôle à découvrir », en plus de chapeauter l’organisation du congrès d’une main de maître.

Devant une salle comble, Sandra a proposé de réfléchir au rôle collaboratif des langagiers à partir d’exercices pratiques. Au-delà de nos fonctions habituelles, soit de rédiger, de réviser et de traduire, qui peuvent être éphémères, s’ajoute celle de contribuer à l’image de marque de nos employeurs ou de nos clients. Et ce rôle permet une présence plus marquée des langagiers que nous sommes au sein des équipes de travail, selon Sandra.

La plus-value des langagiers

Dans une optique de dégager ce que Dominique Bohbot a appelé notre « plus-value », Sandra a aussi proposé de dresser la liste de nos connaissances qui gagneraient à être partagées. Une panoplie intéressante a été établie :

  • Culture générale
  • Techniques de communication
  • Maîtrise des ouvrages de référence
  • Recherche documentaire
  • Utilisation des outils pratiques et des logiciels consacrés à la langue
  • Vulgarisation
  • Médiation
  • Gestion de projet

En guise de conclusion, Sandra a mis l’accent sur la riche contribution que nous pouvons apporter au travail d’autres personnes sans entrer en compétition avec elles, mais plutôt en tenant une position complémentaire.

Ce congrès, événement historique à plusieurs égards, a permis de faire le point et de réfléchir à la situation de la profession langagière à la veille de 2020. Pour ma part, j’en suis ressortie avec une foule d’idées pour propulser mon rôle de réd. a. et une envie folle de diffuser l’importance et la valeur de mon métier!

 


Merci à Denise Tousignant, rév. a., qui a généreusement contribué à ce texte.

Line Gosselin, M. A., réd. a., est secrétaire du conseil d’administration de la SQRP et langagière pigiste depuis 2014. Après avoir mené des études avancées en histoire à Montréal (UQAM) puis à Paris (EHESS), elle a été propriétaire d’une PME florissante pendant dix ans. Rédactrice pour le Web et réviseure linguistique, elle assure des mandats liés à des domaines variés, toujours avec la même rigueur.