LE MÉTIER | Le syndrome de la page blanche

Par Sandra Cusson, M. Ps., réd. a.

Rares sont ceux qui ne l’ont jamais expérimenté. Cette fâcheuse impression de tourner en rond, de perdre son temps ou encore, de se trouver en train ne n’écrire que des banalités. Comment peut-on s’aider à s’en extirper, à retrouver sa lancée, sa verve et cette sensation si agréable d’écrire avec entrain, le sourire aux lèvres?

Ce qui se passe dans le cerveau

Souvent, le fameux syndrome de la blanche est le résultat d’un blocage lié à de trop grandes attentes ou à la peur de l’échec. Afin de réduire ces attentes qui créent de l’anxiété, on peut tenter le paradoxe; on envoie tout balancer et on tente d’écrire un mauvais article! Vous pourriez être surpris du résultat…

Découper la tâche à accomplir

On peut aussi morceler la tâche, c’est-à-dire la découper en une série de petites étapes plus faciles à réaliser. Dans cet ordre d’idées, certains trouveront utile de structurer leur travail en accordant des limites de temps prédéterminées à chacune des étapes planifiées : la recherche d’information, le plan d’écriture, le brouillon, la version finale.

Rediriger sa petite voix intérieure

D’autres préféreront se lancer sans attendre, tout en rappelant fréquemment à leur cerveau qu’il ne s’agit que d’un premier jet, d’un brouillon que l’on aura amplement l’occasion de revisiter par la suite. Bref, l’objectif est de trouver le moyen qui nous convient le mieux pour faire tomber la pression paralysante en abandonnant – du moins temporairement – l’idée d’écrire quelque chose de spectaculaire afin de laisser la place à l’ordinaire… que l’on pourra raffiner par la suite.

Comme dans un exercice de brainstorming, le principe de base est de faire taire la censure et l’auto-critique et de laisser libre court aux idées qui se présentent spontanément à notre esprit. Rien n’étant plus paralysant que de penser à nos futurs échecs ou à toutes ces critiques qui déferleront sur nous dès la parution de notre texte, vaut mieux mettre ces idées de côté pour le moment et laisser place à la créativité.

S’accorder une pause

Et bien sûr, comme pour tout travail, une pause, même assez brève, peut parfois s’avérer étonnamment salutaire, surtout si l’on prend la peine de quitter son poste de travail et de s’adonner, ne serait-ce que quelques minutes, à une activité physique : étirements, exercices, routine de taï-chi ou de yoga ou petite marche autour du pâté de maisons, par exemple.

 


Sandra Cusson est psychologue organisationnelle et rédactrice agréée de la SQRP. Possédant de nombreuses années d’expérience dans les domaines de la consultation, de la recherche et du développement de contenus, elle offre maintenant ses services en tant que rédactrice à la pige.
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