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- 11 février 2020
Par Martine Grenier, réd. a., rév.
Connaissez-vous l’orthographe rectifiée? L’utilisez-vous? Lorsque je pose cette question à mes clients ou aux participants des formations que je donne, je constate que peu de gens connaissent ou même utilisent les nouvelles graphies de la langue française. Pourquoi? Serait-ce parce que le changement fait peur? En fait, il faut comprendre que notre langue est riche et complexe et que les exceptions abondent. Alors, lorsqu’on suggère de revoir notre façon d’écrire quelque 5 000 mots, il est facile d’en perdre son latin.
Mais pourquoi devrait-on adopter l’orthographe rectifiée, vous demandez-vous?
Parce que la langue évolue
Darwin disait : « Les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes ni les plus intelligentes, mais bien celles qui s’adaptent aux changements ». Chaque année, de nouveaux mots entrent dans les dictionnaires reflétant les tendances et réalités de notre société (flexitarien, hypersexualisation, féminicide, etc.). Si la société évolue, ses mots doivent la suivre! Pensez simplement au terme « clef » qui s’écrit aussi « clé ». De nos jours, on peut encore écrire une « clef de sol », mais écririez-vous une « clef USB »?
Les rectifications de l’orthographe ont été adoptées pour simplifier certaines graphies ou supprimer des anomalies, des exceptions et des irrégularités de l’orthographe française. C’est sûr qu’il est difficile de concevoir le mot « igloo » avec un « u » (iglou), mais il faut comprendre que le son « ou » en français s’écrit « ou » et non « oo ». Ce dernier provient de l’anglais. Alors pourquoi n’écrirait-on pas « zoo » avec un « u » en orthographe rectifiée? Parce qu’il faut prononcer ce mot avec une finale en « o ». On parle d’un jardin zo-o-logique, alors on écrit « zoo » en orthographe traditionnelle comme en orthographe rectifiée.
Bien sûr, ces changements en font sourciller certains. Sachez toutefois qu’il y a une explication pour chaque changement proposé. On a enlevé le « i » à « ognon » pour corriger une anomalie et on a ajouté un deuxième « r » à « charriot » pour l’harmoniser avec les mots de sa famille. Enfin, « nénufar » a retrouvé son « f ». La forme avec un « ph » était une erreur étymologique intégrée possiblement en 1935.
Pour une plus grande cohérence
Ces nouvelles graphies sont regroupées selon sept grandes règles :
- les accents et le tréma
- le trait d’union et la soudure
- le pluriel régularisé
- le participe passé du verbe « laisser »
- les anomalies
- la simplification des consonnes doubles
- les recommandations générales
Il y a, bien sûr, de nouvelles exceptions, mais elles sont beaucoup moins nombreuses qu’en orthographe traditionnelle. Et il faut savoir que les rectifications ne s’appliquent pas aux noms propres ni aux marques de commerce.
Intégrées dans les outils de référence
Depuis 15 ans, la plupart des dictionnaires et outils de référence linguistiques ont intégré les nouvelles graphies. Il est même possible de régler Antidote, selon l’orthographe rectifiée. De plus, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec reconnait la nouvelle orthographe. Un élève ou un étudiant peut alors écrire un texte en orthographe traditionnelle ou rectifiée sans être pénalisé. Bien sûr, la maitrise croît avec l’usage.
Pour en savoir plus, visitez le www.orthographe-recommandee.info ou procurez-vous le Grand vadémécum de l’orthographe moderne recommandée écrit par Chantal Contant, aux Éditions De Champlain.
Spécialiste des communications écrites, Martine Grenier conçoit des textes clairs et concis ou réécrit et révise divers documents professionnels principalement pour les grandes entreprises (Hydro-Québec, Ville de Montréal, etc.). Entre deux mandats, elle offre de l’accompagnement individuel en français écrit et donne des formations en entreprise.
- 4 février 2020
Bien qu’incontestablement difficile à vivre, l’échec n’en constitue pas moins l’un des moyens d’apprentissage les plus efficaces qui soient. Le web regorge d’ailleurs de témoignages de personnalités, entrepreneurs à succès, etc. racontant comment ils doivent leur succès non pas à leur talent exceptionnel mais bien à leur extraordinaire capacité à persévérer malgré les obstacles et les échecs rencontrés. L’auteur à succès Louise Penny n’a-t-elle pas expédié son premier manuscrit à une cinquantaine de maisons d’édition avant de recevoir une première réponse positive? D’autre part, on se rappellera que bon nombre de découvertes scientifiques découlent directement d’erreurs de la part des chercheurs.
Dans une vie antérieure, j’ai animé plusieurs sessions de développement de compétences pour des groupes de gestionnaires. Typiquement, une partie de ces formations était consacrée à la réaction à l’échec. Loin de la rumination, de la négation ou du découragement, la réaction positive à l’échec consiste à prendre le temps d’analyser ses échecs, à déterminer les causes ayant mené à l’échec, à prendre des mesures pour éviter la répétition de ses erreurs et ultimement, à apprendre au maximum de ces expériences négatives.
De meilleurs gestionnaires
Lorsque les gestionnaires étaient amenés à réfléchir sur leurs échecs passés, tous s’entendaient généralement pour dire que ces échecs avaient été le point de départ de certains de leurs plus importants apprentissages et par conséquent, s’étaient avérés des moteurs d’avancement de leurs carrières. L’abondante littérature consacrée au leadership confirme d’ailleurs que les meilleurs gestionnaires sont souvent ceux ayant vécu de grands échecs dans le passé. Ce sont aussi des gestionnaires généralement plus appréciés de leurs employés; un patron ayant vécu des échecs aura probablement une attitude plus compréhensive envers ceux qui rencontrent aussi des difficultés.
Certaines pistes de réflexion afin de mieux vivre avec ses échecs et ses erreurs
- Êtes-vous en mesure d’aller chercher toutes les données qui vous permettront de penser clairement à propos d’une situation difficile?
- Avez-vous le sentiment que votre rôle exige que vous ne fassiez jamais d’erreurs?
- Pouvez-vous faire la distinction entre le blâme de soi (attribuer ses difficultés à sa propre personnalité) et la prise de responsabilité (attribuer ses difficultés à des erreurs de comportement ponctuelles, précises et modifiables)? Cette dernière manière de voir les choses est bien entendu la plus productive!
Que l’on soit rédacteur, professeur ou gestionnaire, rencontrer des obstacles, commettre des erreurs ou vivre des échecs se situe dans l’ordre normal des choses et fait partie du bagage d’expérience de toute personne; à chacune de choisir comment elle va y réagir et tirer le meilleur parti de ces aventures!
Sandra Cusson est psychologue organisationnelle et rédactrice agréée de la SQRP. Possédant de nombreuses années d’expérience dans les domaines de la consultation, de la recherche et du développement de contenus, elle offre maintenant ses services en tant que rédactrice à la pige.
www.sandracusson.com
- 27 janvier 2020
Par Stéphanie Dupuis, réd. a.
Lors du cocktail des fêtes de la SQRP, j’ai eu l’occasion d’échanger avec des gens cultivés, passionnés de leur métier d’artisan des mots. Comme toujours, j’apprécie ces rencontres riches et engagées. Mais cette fois, j’en suis ressortie avec un petit plus : une conversation est demeurée particulièrement vive à mon esprit et m’a mené à actualiser et à affiner mon opinion à propos de l’importance des mots.
Ainsi pendant la soirée, une collègue me partageait son désir de rédiger davantage dans le cadre de son travail. Le maniement des mots et des idées lui manquait et elle l’avait donc mentionné à sa gestionnaire. Quelle ne fut pas sa surprise de l’entendre lui répondre que l’exercice de l’écriture était désuet et voué à une extinction. On a continué à échanger et à discuter du sujet, puis on a glissé vers d’autres thèmes… Mais de retour chez moi, la question est revenue me hanter : l’écriture est-elle réellement vouée à l’extinction?
La rédaction malmenée sur le Web
À titre d’experte en communication et en marketing, je suis effectivement obligée d’admettre que la réputation de l’écriture est mise à mal. On partage les articles à cause du sensationnalisme d’un titre — et on se fout bien des nuances (ou l’absence de ces dernières) que fait l’auteur deux paragraphes plus bas. On évalue que le trafic du Web est largement dominé par la vidéo; certaines prévisions vont jusqu’à 80 % en 2021! Pour arriver à convaincre et à vendre : on raccourcit la longueur des textes, on use de stratagèmes pour attirer l’œil… Bref, je comprends très bien le raisonnement de la gestionnaire de ma collègue rédactrice qui lui annonce la mort de l’écriture. Mais est-ce que j’y crois?
Oui et non. [Les arguments pour nuancer le titre s’en viennent.] Oui, nous disposons de moins en moins de temps en promotion, en vente et en marketing – particulièrement sur le Web – pour « accrocher » un lecteur. Dans ce contexte particulier, je suis en accord avec l’idée que le texte va [misère!] continuer de céder la place aux autres supports : images, vidéos, sons, odeurs, etc. Ces méthodes d’expression se sont effectivement démocratisées; elles sont encore neuves, attrayantes et si faciles d’approche… Sans compter qu’elles sont, dans une certaine mesure, universelles et sans barrières [de langues]. On n’a certainement pas fini de les explorer et de les exploiter.
L’écriture : incontournable vecteur pour communiquer la science
Mais, je suis d’avis que ces mêmes méthodes ont une limite dans le partage et l’expression fine de concepts. L’écriture demande certes un peu plus de curiosité, de discipline et de persévérance, mais, sans les mots, comment Stephen Hawkins aurait-il pu communiquer avec justesse et précision la complexité des lois d’astrophysique?
Et qu’adviendrait-il si plus personne ne vulgarisait par écrit les récentes avancées de la science? Si on ne faisait plus que des clips de 30 secondes pour décrire les phénomènes complexes? Je crois que nous assisterions notamment à de la désinformation, à un recul collectif de conscience. [Ce qui n’est pas sans rappeler la culture actuelle du Web!]
Indispensable pour la mémoire collective
J’éprouve le même sentiment pour les domaines de la poésie, de l’art et même de l’art visuel… Sans les mots, comment expliquer une œuvre, décrire le contexte de sa création et de son passage dans le temps?
Bref, je ne partage pas du tout l’idée que l’écriture va mourir. Comme pour la parole qui se transforme, se défait et se refait depuis 40 000 ans, l’écriture va poursuivre son jeune parcours de 5000 ans… Mais je ne crois pas qu’on ait fini d’exploiter sa richesse et sa valeur.
Envie de poursuivre cette réflexion? Je vous attends au prochain événement de la SQRP!
Actuaire de formation, Stéphanie Dupuis oeuvre en communication et en développement des affaires depuis 20 ans auprès d’institutions financières, de firmes conseils, de PME et d’organisations en innovation sociale. Elle agit à titre de coach, de formateur et de conseiller pour diriger un projet particulier ou pour assumer la direction des communications des clients.
- 14 janvier 2020
Par Sandra Cusson, M. Ps., réd. a.
Disons-le d’emblée : les entreprises ont tendance à souffrir de schizophrénie; d’une part, la documentation officielle, l’image publique, le site web, etc. présentent une vision, une mission, des valeurs et un plan stratégique, le tout fort bien écrit, ficelé et attrayant. C’est très bien ainsi; une entreprise, tout comme un individu, doit faire ses devoirs, développer sa marque et présenter sa meilleure image à son environnement externe. On appelle cela des relations publiques ou, si l’on vise un auditoire interne, des relations avec les employés. Dans le monde de l’internet, des sites web et des communiqués officiels, on retrouve une information précieuse, soit comment l’entreprise souhaite être perçue, un peu comme vous le faites par l’entremise de votre page Facebook ou de votre compte Instagram.
Entre l’image et la réalité
Toutefois, la réalité est parfois différente, voire tellement différente qu’on pourrait croire que l’on s’est attardé à décrire exactement l’opposé de ce que l’entreprise est réellement… C’est souvent ce que l’on découvre en faisant connaissance avec une organisation de l’intérieur… Il ne s’agit pas d’une calamité ou d’un fait d’exception mais bien de l’ordre normal des choses du monde dans lequel nous vivons. Dans le même ordre d’idées, la distinction entre organigramme formel (les responsabilités et les liens hiérarchiques établis) et organigramme informel (les réseaux non officiels d’influence) est une notion classique en psychologie des organisations.
L’impact de cette double réalité sur le travailleur pigiste
D’abord, il importe de prendre en compte cette double réalité et de s’y adapter. La première phase de tout mandat de consultation est de s’assurer de bien comprendre pourquoi on veut faire appel à nos services : Quel est le besoin que cette organisation souhaite vous voir prendre en charge? Dans le domaine de la création de contenus, l’objectif est fréquemment lié à l’amélioration de l’image de l’entreprise ou à la communication de valeurs. Bien que parfois ardue, la clarification et la précision du mandat constitue une étape essentielle, où des qualités comme l’écoute, la recherche d’information et la capacité d’adaptation s’avèrent bien utiles.
L’importance de valider ses premières impressions
La seconde étape est de valider sa propre compréhension auprès du client, ce qui constitue un exercice en soi, puisque le fait d’entendre la perception d’une personne extérieure à l’organisation pourra parfois engendrer des réajustements quant au discours ou au mandat souhaité.
Les organisations étant des entités complexes, prendre le temps nécessaire afin de bien cerner le mandat et les enjeux qui y sont reliés n’est jamais une perte de temps. Combien de fois une situation qui, au premier coup d’œil, semblait toute simple s’est-elle avérée beaucoup plus complexe après que l’on ait pris le temps d’en discuter plus à fond? Et pour un consultant, mieux vaut le savoir plus tôt que trop tard!
Sandra Cusson est psychologue organisationnelle et rédactrice agréée de la SQRP. Possédant de nombreuses années d’expérience dans les domaines de la consultation, de la recherche et du développement de contenus, elle offre maintenant ses services en tant que rédactrice à la pige.
www.sandracusson.com
- 7 janvier 2020
Par Sandra Cusson, M. Ps., réd. a.
Rares sont ceux qui ne l’ont jamais expérimenté. Cette fâcheuse impression de tourner en rond, de perdre son temps ou encore, de se trouver en train ne n’écrire que des banalités. Comment peut-on s’aider à s’en extirper, à retrouver sa lancée, sa verve et cette sensation si agréable d’écrire avec entrain, le sourire aux lèvres?
Ce qui se passe dans le cerveau
Souvent, le fameux syndrome de la blanche est le résultat d’un blocage lié à de trop grandes attentes ou à la peur de l’échec. Afin de réduire ces attentes qui créent de l’anxiété, on peut tenter le paradoxe; on envoie tout balancer et on tente d’écrire un mauvais article! Vous pourriez être surpris du résultat…
Découper la tâche à accomplir
On peut aussi morceler la tâche, c’est-à-dire la découper en une série de petites étapes plus faciles à réaliser. Dans cet ordre d’idées, certains trouveront utile de structurer leur travail en accordant des limites de temps prédéterminées à chacune des étapes planifiées : la recherche d’information, le plan d’écriture, le brouillon, la version finale.
Rediriger sa petite voix intérieure
D’autres préféreront se lancer sans attendre, tout en rappelant fréquemment à leur cerveau qu’il ne s’agit que d’un premier jet, d’un brouillon que l’on aura amplement l’occasion de revisiter par la suite. Bref, l’objectif est de trouver le moyen qui nous convient le mieux pour faire tomber la pression paralysante en abandonnant – du moins temporairement – l’idée d’écrire quelque chose de spectaculaire afin de laisser la place à l’ordinaire… que l’on pourra raffiner par la suite.
Comme dans un exercice de brainstorming, le principe de base est de faire taire la censure et l’auto-critique et de laisser libre court aux idées qui se présentent spontanément à notre esprit. Rien n’étant plus paralysant que de penser à nos futurs échecs ou à toutes ces critiques qui déferleront sur nous dès la parution de notre texte, vaut mieux mettre ces idées de côté pour le moment et laisser place à la créativité.
S’accorder une pause
Et bien sûr, comme pour tout travail, une pause, même assez brève, peut parfois s’avérer étonnamment salutaire, surtout si l’on prend la peine de quitter son poste de travail et de s’adonner, ne serait-ce que quelques minutes, à une activité physique : étirements, exercices, routine de taï-chi ou de yoga ou petite marche autour du pâté de maisons, par exemple.
Sandra Cusson est psychologue organisationnelle et rédactrice agréée de la SQRP. Possédant de nombreuses années d’expérience dans les domaines de la consultation, de la recherche et du développement de contenus, elle offre maintenant ses services en tant que rédactrice à la pige.
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- 28 novembre 2019
Par Jean-François Major, réd. a.
Réviser le total de ses comptes clients (ce que tout le monde qui n’est pas rédacteur appelle comptes recevables) est à la fois une source de joie et de frustration. De joie, parce que ça représente l’argent récompensant tout notre travail. Et de frustration, parce que ces dollars convoités ne sont pas encore dans nos poches ! Pour accélérer la transition entre « compte client » et « compte bancaire », voici quelques bonnes pratiques à mettre en place.
1. Clarifier la facturation dès le début
Le début de la relation avec un nouveau client est un bon moment pour définir tout ce qui touche la facturation. À qui envoie-t-on la facture ? Faut-il inclure un numéro de commande ? Quelles informations doivent être indiquées ? Faut-il fournir certaines informations bancaires pour le dépôt direct ? Régler ces détails en début de collaboration permet de gagner un temps précieux, plutôt que de retarder le paiement en fin de projet
2. Émettre la première facture rapidement
Avec un nouveau client, il est préférable d’émettre une première facture dès que le travail est effectué. Mieux encore — exiger une avance. Le temps qu’il faudra avant de recevoir ce premier paiement donnera une bonne idée des habitudes de gestion du client. Recevra-t-on un chèque dans quelques jours ? Un virement bancaire dans 30 jours ? Aura-t-on besoin d’envoyer des rappels fréquents ?
3. Facturer régulièrement
Avec les contrats d’envergure, attendre que « tout tout tout » soit terminé avant d’envoyer une facture peut devenir lourd pour le fonds de roulement. En facturant le travail au fur et à mesure — à chaque mois ou après l’atteinte de certaines étapes, par exemple — l’argent est disponible plus rapidement.
Pour les petits mandats, certains pigistes préfèrent émettre des factures individuelles pour chaque projet complété. Personnellement, j’envoie plutôt à chaque client une seule facture par mois, détaillant tout le travail effectué le mois précédent. Les comptables des entreprises semblent reconnaissants que je leur simplifie la vie de cette façon (se traduisant par des chèques réguliers) et ça facilite les suivis.
4. Être « un peu insistant » auprès des retardataires
Un suivi régulier des comptes clients permet d’identifier les mauvais payeurs et de les ramener à l’ordre. Si une facture devait être réglée après 30 jours, on envoie un rappel à 45 jours. Puis un autre à 60 jours. Si ça se poursuit, le client est avisé que le travail sera suspendu jusqu’à ce qu’un paiement soit reçu. Après 90 jours, le risque de ne jamais être payé devient très sérieux.
Retarder le paiement des comptes fournisseurs est une pratique répandue (et même encouragée !) pour améliorer le fonds de roulement des entreprises. Lorsque les administrateurs choisissent quels fournisseurs seront payés en premier, être « un peu insistant » est un bon moyen de faire partie des gagnants. À l’inverse, un fournisseur discret et docile, qui ne dit pas un mot lorsqu’il n’est payé que 90 jours plus tard… risque de continuer d’être payé 90 jours plus tard.
5. Offrir un rabais pour paiement rapide
Une facture avec la mention « 1/10, net 30 » indique qu’elle doit être réglée en entier dans les 30 jours, mais qu’un rabais de 1 % est applicable pour un paiement reçu dans les 10 premiers jours. Le rabais peut sembler mince (10 $ sur une facture de 1 000 $), mais chez les clients costauds qui opèrent à partir d’une marge de crédit, les intérêts en moins rendent cette option très attrayante. Bien que cette pratique réduise légèrement le chiffre d’affaires, elle permet de libérer des liquidités plus rapidement.
Jean-François Major est un rédacteur agréé à Montréal et membre du conseil d’administration de la SQRP. Il écrit du contenu de marque utile, avec toute la rigueur et la courtoisie d’un parfait gentleman. Depuis 2013, il compte des centaines de textes et billets publiés dans La Presse, SUITE, Cahier Habitat, CASA, Yoopa, BOIRE Mixologie et Joli Joli Design.
www.jeanfmajor.com