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- 10 décembre 2025

L’article intitulé En abandonnant l’écriture à l’IA, nous risquons de nous empêcher de réfléchir de Corentin Lamy paru dans Le Monde le 13 novembre a capté l’attention de l’une de nos membres. Aurélie Sabatié y réagit ici en y ajoutant sa vision personnelle de l’une des menaces qui guettent les cerveaux dépendants de l’intelligence artificielle.
« Mettre de l’ordre dans un texte, c’est mettre de l’ordre dans sa pensée. »
L’acte d’écrire relève tant du processus que de sa finalité. Si le but ultime est de communiquer, le fait même d’écrire sert à organiser ses idées. Écrire, c’est réfléchir à un sujet avant même de choisir ses mots. Au fur et à mesure que les mots prennent vie et s’incarnent, les idées s’affinent. Ce processus dynamique et itératif est souvent plus complexe qu’il n’y paraît, et certainement moins immédiat qu’une requête à un agent conversationnel.
Face au recours croissant à l’IA générative, devrions-nous pour autant renoncer à notre libre arbitre et céder notre place sur le terrain des idées? Sommes-nous en passe de devenir d’habiles techniciens du copier-coller?
Déléguer la mise en mots est un acte de confiance dont nous (les réd.a.) sommes souvent les dépositaires; nous prêtons ainsi notre plume pour exprimer avec justesse des positions et des actions.
Il nous incombe, ainsi qu’à nos clients, de décider du sujet, de l’angle, des sources sur lesquelles nous appuyer, etc., car nous savons intimement ce que nous cherchons à dire. Cette liberté est précieuse et il serait triste de s’en départir, au risque de produire du contenu uniforme, automatisé, sans saveur.
Alors, plutôt que de céder à la panique, choisissons la réflexion. Si comme l’écrit l’auteur de cet article avec une éloquence poétique, « les générateurs de texte produisent des phrases comme la montagne produit des torrents, sans avoir conscience d’où ils vont, de ce qu’ils charrient. Ni même qu’ils existent. », je vous invite à continuer d’écrire et d’incarner vos idées. Ne cédons pas aux impératifs d’efficacité et continuons d’ancrer nos mots dans le réel pour éviter que la montagne n’accouche d’une souris.
PS : La tentation était forte de solliciter l’IA sur cette question épineuse. Lui ayant demandé si à trop l’utiliser, nous risquions de cesser de réfléchir, sa réponse m’a surprise : « le risque est réel et si on se contente de copier-coller, oui, la réflexion s’appauvrit ». Si l’IA le dit, ce doit être vrai?!
- 10 novembre 2025

Martine Grenier, réviseure, rédactrice agréée et formatrice agréée, nous livre une réflexion honnête sur les anglicismes et autres mots qui peuvent créer des interférences dans nos communications au quotidien.
Rester à l’affût des anglicismes
Souvent, les amis et collègues demandent aux spécialistes de la langue française que nous sommes si tel terme est un anglicisme ou plutôt un « emprunt », comme le précise l’OQLF, dorénavant.
Pas plus tard que la semaine dernière, je participais à une activité de réseautage en ligne et, dès que j’ai présenté mes services, on m’a tout de suite accolé l’étiquette de « police de la langue ». Les gens devenaient gênés de ne pas trouver le bon terme en français pour exprimer leurs idées.
Qu’à cela ne tienne. J’ai expliqué que j’ai parfois tendance à employer, moi aussi, des termes anglais ou à ne pas reconnaître certains anglicismes. Mais comment faire pour distinguer le vrai du faux, surtout lorsqu’on ne fait pas de traduction? Outre les ressources d’usage que sont la Vitrine linguistique, Termium Plus ou Antidote, j’aime bien lire le blogue d’André Racicot.
Cet érudit de la langue est un ancien journaliste qui a aussi été réviseur et formateur au Bureau de la traduction pendant 29 ans et qui a enseigné la rédaction française à l’École de traduction et d’interprétation de l’Université d’Ottawa de 2018 à 2020. J’ose lui donner le titre d’érudit en raison de son impressionnant curriculum vitae, mais je reste convaincue que c’est un homme simple qui est passionné par les mots.
J’aime ses billets parce qu’ils sont concis et bien vulgarisés. Donc, si vous avez envie d’en savoir plus sur les divers anglicismes, les faux-amis ou encore les mots du quotidien, jetez un œil à son blogue. »
- 12 octobre 2025

En réaction à deux articles qui ont fait l’actualité dernièrement, soit Écriture inclusive : la langue n’est pas idéologique instantanément, dit Dany Laferrière de Fanny Bourel et Québec bannit les néologismes comme « iel » du vocabulaire de l’État de Jérôme Labbé, France Brûlé, réviseure agréée, rédactrice agréée et formatrice, a pris la plume.
« La langue évolue avant tout par l’usage », dit Dany Laferrière. Juste. Sauf qu’ici, c’est le gouvernement qui veut orienter l’usage — comme le fait déjà l’OQLF. Il peut essayer, mais encore faut-il savoir comment s’y prendre.
Dire qu’on suit les recommandations de l’OQLF et l’usage, et qu’on veut uniformiser les communications dans l’administration publique, c’est légitime. Mais ça ne suffit pas à rallier les gens à la décision du gouvernement. Imposer sans bien expliquer, ce n’est jamais gagnant. Demandez-le à n’importe quel parent.
Pourtant, sur le fond, je suis assez d’accord avec l’approche actuelle : elle va dans le sens des recherches en psycholinguistique. On sait, par exemple, que le cerveau imagine spontanément des hommes quand il lit une forme masculine (ex. : les politiciens), qu’elle se réfère ou non à des hommes.
Utiliser des doublets complets (ex. : les politiciennes et politiciens) et des formulations qui ne font pas référence au genre des personnes, appelées formulations neutres (ex. : la classe politique, le milieu politique), tout en conservant avec parcimonie le masculin générique et des marques du masculin grammatical, c’est un pas dans la bonne direction. C’est plus inclusif et en phase avec notre époque, et c’est nettement mieux que de ne rien faire.
Un aspect de l’approche du gouvernement et de l’OQLF me dérange toutefois : on accepte les doublets abrégés avec parenthèses ou crochets, mais pas avec le populaire point médian. Les parenthèses et les crochets sont mieux connus, certes, mais rien ne prouve qu’ils soient plus clairs.
Ce qu’on sait, en revanche, c’est que, peu importe le signe graphique, les doublets abrégés nuisent à l’accessibilité numérique. Les lecteurs d’écran trébuchent sur toutes ces formes. Utiliser des doublets abrégés, c’est donc exclure les personnes qui utilisent une aide technologique pour lire – alors même que l’administration publique s’est engagée à appliquer les normes d’accessibilité numérique.
Résultat : beaucoup de personnes débattent de la question avec leurs tripes – comme en témoignent les commentaires à l’article sur Laferrière – sans avoir une véritable vision d’ensemble de la question.
Dernier point : Suis-je la seule à avoir remarqué la façon dont plusieurs médias ont rapporté l’annonce du gouvernement, comme s’il jetait le bébé avec l’eau du bain?
Voici deux vidéos éclairantes sur l’écriture inclusive :
Découverte – La science derrière l’écriture inclusive
Viviane Lalande – L’écriture inclusive a-t-elle un intérêt? Quelles preuves?
- 10 juin 2025
Montréal, le 6 juin 2025 — La Société québécoise de la rédaction professionnelle (SQRP) est heureuse d’accueillir 10 nouveaux membres qui viennent enrichir son regroupement de rédactrices et de rédacteurs chevronnés. Ces personnes ont réussi l’examen d’agrément du seul organisme québécois voué à ce domaine d’activité. Provenant d’un peu partout, elles pourront désormais faire suivre leur nom du titre convoité de « rédactrice agréée » ou de « rédacteur agréé » et de son abréviation, « réd. a. ». Ces nouvelles recrues ont reçu leur certificat attestant leur nouveau titre le 3 juin dernier, lors d’une soirée d’accueil tenue à la Cinémathèque de Montréal. En tout, 14 candidats et candidates avaient déposé un dossier de candidature en vue de passer l’examen annuel d’agrément en 2025.
La cohorte 2025 comprend Mme Claude-Andrée Berthiaume, Mme Myriam Bérubé, Mme Christiane Charbonneau, M. Simon Delorme, Mme Karina Durand, M. Mehdi Jaouhari, Mme Andréanne Joly, Mme Claire Karimpour, Mme Julie Meert et Mme Janie Perron.















Chacun et chacune a reçu une licence Antidote + valable pour un an, offerte gracieusement par Druide Informatique, un partenaire de longue date de la SQRP.


Avantages du titre de réd. a.
L’adhésion à la SQRP, une association créée en 1993, procure de nombreux avantages à ses membres : activités de formation et de réseautage, site Internet affichant la liste des membres avec leurs domaines de spécialisation et contenant une foule d’informations utiles à la pratique de la profession, diffusion exclusive aux membres des offres d’emploi et de mandats reçues de la part d’employeurs à la recherche de compétences reconnues.
Comment devenir réd. a.?
Après avoir présenté un dossier confirmant la pertinence de leur formation et de leur expérience, les personnes désirant obtenir le titre de réd. a. confirmant leur professionnalisme sont invitées à se soumettre à une épreuve de rédaction d’une durée de trois heures qui a lieu chaque année, au printemps. L’examen s’effectue désormais en ligne, permettant ainsi à des candidates et à des candidats de régions éloignées d’y participer sans se déplacer. Des renseignements détaillés sur le processus d’agrément sont disponibles sur le site Internet de la SQRP, notamment sur le dossier de candidature et l’examen.
La SQRP en quelques mots
La Société québécoise de la rédaction professionnelle (SQRP) est LA référence pour trouver des ressources professionnelles en communication écrite. Pourquoi? La SQRP certifie les compétences des rédacteurs et rédactrices au moyen d’un processus d’agrément que seuls les plus compétents réussissent.
Vous cherchez un communicateur ou une communicatrice dans le cadre d’un projet précis? Vous souhaitez pourvoir un poste en rédaction? De plus en plus d’organisations se tournent vers la SQRP pour trouver des rédactrices agréées et des rédacteurs agréés de talent qui savent enrichir leurs publications. Que vous soyez une multinationale de la finance, une PME spécialisée en environnement, une microentreprise technologique, une société d’État, un organisme public ou parapublic, vous trouverez à la SQRP des spécialistes dont l’expertise est reconnue.
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Source : Josée Boudreau, réd. a.
Société québécoise de la rédaction professionnelle
info@sqrp.org
Photos : Lotfi Manseur
- 20 janvier 2025
Vous souhaitez réfléchir à vos défis professionnels?
Vous voulez faire le bilan de vos activités et mandats
ou d’autres aspects de votre vie professionnelle?
Vous aimeriez prendre des décisions éclairées?
Participez à la deuxième retraite de réflexion et de planification stratégique individuelle (RPSI) avec accompagnement, organisée par Louis Philippe Vézina, en collaboration avec la SQRP, les 2 et 3 mai 2025.
Cette retraite de réflexion réunira un maximum de 8 personnes au Manoir D’Youville de l’île Saint-Bernard, un endroit calme, entouré de nature, avec le fleuve pour horizon.
Formule proposée
• Il s’agit d’une retraite individuelle combinée à un accompagnement pour vous aider à mener votre démarche avec méthode, rigueur et plaisir.
- Il s’agit d’une retraite individuelle combinée à un accompagnement pour vous aider à mener votre démarche avec méthode, rigueur et plaisir.
- Au cours des deux journées, vous consacrerez six séances à vos projets (9 h), vous participerez à quatre rencontres de groupe (4 h) et vous bénéficierez d’une rencontre de conseil individuel (1 h).
- Une formation (3 h) vous sera offerte deux mois auparavant afin de vous permettre de vous préparer au mieux dans les semaines suivantes.
- La retraite se veut un espace accueillant, bienveillant et aidant, tant pour les personnes qui ont une idée claire des thèmes auxquels ils veulent se consacrer que pour ceux qui voient les deux journées comme une page blanche.
Clientèle
La retraite de RPSI est conçue pour toute personne qui souhaite réfléchir à la dimension professionnelle de sa vie et planifier ses actions futures. Elle est particulièrement utile pour les travailleurs et travailleuses autonomes, les chefs d’entreprise, les gens du milieu professionnel et les gestionnaires.
« Je ne savais pas tout à fait à quoi m’attendre en m’inscrivant à cette retraite, mais j’ai très rapidement saisi [sa] pertinence. Me préparer puis réfléchir à des sujets professionnels hors de chez-moi, sur un site propice et en profitant d’un encadrement s’est révélé être une expérience extrêmement bénéfique. »
Geneviève Murray
Muséologue et consultante en gestion de projets culturels
« Un exercice intense et hautement exigeant, mais ô combien révélateur pour y voir clair et mettre de l’ordre dans ses idées. Toute personne devrait vivre cette expérience au moins une fois pour avoir accès à un puissant outil d’introspection lors des moments clés. »
Jean-François Major
Rédacteur gentleman, Studio HOC
Une session d’information gratuite aura lieu le vendredi 24 janvier 2025, de 12 h à 12 h 30. Pour plus d’information : www.lpvezina.com/retraitesqrp.
Envie de vous y inscrire ou d’en savoir plus?
- 18 décembre 2024
Durant le cocktail qui s’est tenu à la Cinémathèque québécoise de Montréal, le 6 décembre dernier, les membres du conseil d’administration présents, dont Dominique Bohbot, présidente du conseil d’administration, Martine Grenier, administratrice responsable de la formation et Josée Boudreau, administratrice responsable de l’agrément, ont prononcé tour à tour des allocutions et ont notamment remercié chaleureusement Marie-Noël Pichelin, ancienne présidente, pour ses années de dévouement au service de la SQRP et ses nombreux accomplissements. Marie-Noël s’est également adressée aux membres présents pour remémorer les points forts de son mandat. Les réd. a. présents ont pu profiter, dans une ambiance festive, d’un agréable moment de réseautage professionnel.