Par Sandra Cusson, M. Ps., réd. a.
Disons-le d’emblée : les entreprises ont tendance à souffrir de schizophrénie; d’une part, la documentation officielle, l’image publique, le site web, etc. présentent une vision, une mission, des valeurs et un plan stratégique, le tout fort bien écrit, ficelé et attrayant. C’est très bien ainsi; une entreprise, tout comme un individu, doit faire ses devoirs, développer sa marque et présenter sa meilleure image à son environnement externe. On appelle cela des relations publiques ou, si l’on vise un auditoire interne, des relations avec les employés. Dans le monde de l’internet, des sites web et des communiqués officiels, on retrouve une information précieuse, soit comment l’entreprise souhaite être perçue, un peu comme vous le faites par l’entremise de votre page Facebook ou de votre compte Instagram.
Entre l’image et la réalité
Toutefois, la réalité est parfois différente, voire tellement différente qu’on pourrait croire que l’on s’est attardé à décrire exactement l’opposé de ce que l’entreprise est réellement… C’est souvent ce que l’on découvre en faisant connaissance avec une organisation de l’intérieur… Il ne s’agit pas d’une calamité ou d’un fait d’exception mais bien de l’ordre normal des choses du monde dans lequel nous vivons. Dans le même ordre d’idées, la distinction entre organigramme formel (les responsabilités et les liens hiérarchiques établis) et organigramme informel (les réseaux non officiels d’influence) est une notion classique en psychologie des organisations.
L’impact de cette double réalité sur le travailleur pigiste
D’abord, il importe de prendre en compte cette double réalité et de s’y adapter. La première phase de tout mandat de consultation est de s’assurer de bien comprendre pourquoi on veut faire appel à nos services : Quel est le besoin que cette organisation souhaite vous voir prendre en charge? Dans le domaine de la création de contenus, l’objectif est fréquemment lié à l’amélioration de l’image de l’entreprise ou à la communication de valeurs. Bien que parfois ardue, la clarification et la précision du mandat constitue une étape essentielle, où des qualités comme l’écoute, la recherche d’information et la capacité d’adaptation s’avèrent bien utiles.
L’importance de valider ses premières impressions
La seconde étape est de valider sa propre compréhension auprès du client, ce qui constitue un exercice en soi, puisque le fait d’entendre la perception d’une personne extérieure à l’organisation pourra parfois engendrer des réajustements quant au discours ou au mandat souhaité.
Les organisations étant des entités complexes, prendre le temps nécessaire afin de bien cerner le mandat et les enjeux qui y sont reliés n’est jamais une perte de temps. Combien de fois une situation qui, au premier coup d’œil, semblait toute simple s’est-elle avérée beaucoup plus complexe après que l’on ait pris le temps d’en discuter plus à fond? Et pour un consultant, mieux vaut le savoir plus tôt que trop tard!
Sandra Cusson est psychologue organisationnelle et rédactrice agréée de la SQRP. Possédant de nombreuses années d’expérience dans les domaines de la consultation, de la recherche et du développement de contenus, elle offre maintenant ses services en tant que rédactrice à la pige.
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