Par Paul Morisset, réd. a.
Née officiellement le 29 janvier 1993, date à laquelle la nouvelle organisation a reçu ses lettres patentes, la SQRP n’est pas sortie de la cuisse de Jupiter, mais presque! Son ancêtre direct est la Société des traducteurs du Québec, la fameuse « STQ » pour laquelle les plus anciens ont encore une pensée émue.
À la fin des années 80, la STQ était le seul regroupement important de professionnels de la langue au Québec. À l’époque, on estimait qu’environ un membre sur cinq gagnait partiellement sa vie en faisant de la rédaction. La STQ avait donc créé une « Section des rédacteurs » au sein de laquelle les traducteurs agréés pouvaient recevoir en prime le titre de « rédacteur agréé » en réussissant un examen d’agrément en rédaction.
Toutefois, la majorité des membres de la STQ voulaient surtout un ordre professionnel des traducteurs. Ils ont fini par avoir gain de cause avec la création de ce qui est connu aujourd’hui comme l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ). Le président de l’Office des professions du Québec était à l’époque un certain Thomas Mulcair, lequel a bifurqué par la suite vers la politique.
Où sont passés les rédacteurs pendant ce temps? Au début des années 1990, certains sont demeurés chez les traducteurs, mais plusieurs ont choisi de créer ensemble un tout nouveau regroupement centré sur le métier de la rédaction. Dès la première réunion de ces « schismatiques », un nom a fait consensus : Société québécoise de la rédaction professionnelle. Au fil des années, la SQRP a peaufiné son examen d’agrément, élaboré un site Web étoffé, tenu des colloques, créé le concours des Mérites rédactionnels et élargi le rayonnement de la profession.
Fière du travail accompli, la Société est prête à aborder son prochain quart de siècle.